Je n'ai pas lu tous les documents et je ne suis pas un spécialiste de la question de l'euthanasie et autres démarches gravitant autour comme le suicide assisté. Je vous livre tout de même quelques réflexions sur la notion de dignité. On entend ce mot utilisé à toutes les sauces. En général, on veut dire par "mourir dans la dignité" mourir en pleine possession de ses moyens, du contrôle de ses sphincters, ainsi que du moment de sa mort. Parlons-nous ici de "mourir dans la dignité" ou n'est-ce pas plutôt "mourir dans la vanité"? On veut tout contrôler, tout maîtriser, comme on essaie de tout contrôler dans notre vie en général. En psychologie, on reconnaît que le besoin de tout contrôler est signe d'insécurité... Vanité... C'est le péché d'Adam et d'Ève: l'orgueil de devenir comme Dieu, une sorte de non-acceptation de notre finitude et de notre condition de créature. C'est aussi un refus ou à tout le moins une ignorance du salut gratuit offert par Dieu, promesse d'éternité déjà en marche grâce au Christ. Saint Augustin (si je ne me trompe) écrivait que "Dieu s'est fait homme pour que l'homme soit divinisé". Ce n'est pas de notre fait, c'est le fait de Dieu.
Les humanistes reconnaissent que notre dignité nous vient de ce qu'on est humain. Nous possédons toujours cette marque du seul fait que nous sommes humains, en santé ou malades. Pour nous croyants, notre dignité nous vient de Dieu, de son oeuvre constante de création et de son amour infini. Elle demeure peu importe notre état. Elle ne nous sera jamais enlevée.
La question est cependant immensément plus complexe et on aurait tort de la prendre à la légère ou de se faire une idée ferme en deux minutes. Pour mieux camper le problème, je vous propose cet article de Christian Lamontagne.
Je vous propose aussi l'enregistrement en baladodiffusion (en fichiers mp3) d'une excellente soirée de discussion qui a eu lieu au Musée de la Civilisation à Québec le 7 décembre dernier. Je l'ai trouvée très éclairante.
Je vous suggère le document de consultation de la commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité.
On peut aussi consulter les mémoires déposés à date à la commission.
Si mes sources sont bonnes, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec (AÉCQ) présentera son mémoire le 30 septembre à 16h00.
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